Options de protection face aux maladies

Résistance aux maladies

Le vocabulaire qualifiant les résistances des variétés de palmier à huile est variable selon que l’on est phytopathologiste, sélectionneur, agent commercial ou planteur. L’ISF (International Seed Federation) a proposé une terminologie claire des différents niveaux de résistance du matériel végétal, que nous avons choisi d’adopter.

Résistances biotiques ou abiotiques

Interactions biotiques

La réaction d’une plante à un parasite ou à une maladie est très complexe et dépend de trois facteurs:

1. Des conditions environnementales qui peuvent être plus ou moins favorables au développement de la maladie ou du parasite, à son maintien, etc. (et réciproquement pour la plante).

2. Des caractéristiques de l’organisme nuisible, ses stratégies d’agression, sa variabilité génétique, etc.

3. De la plante et de sa capacité à développer ses propres mécanismes de défense.

Tous les palmiers à huile n’ont pas les mêmes réactions face à un parasite ou à une maladie. Ils peuvent réagir différemment en fonction des conditions environnementales dans lesquelles ils se trouvent, de leur âge, de la pression, de la virulence et de l’agressivité du pathogène avec lequel ils sont en contact. D’autre part, les organismes nuisibles peuvent muter et développer de nouvelles races ou de nouvelles souches qui peuvent modifier le comportement des palmiers en un lieu donné.

Interactions abiotiques

Les palmiers présentent également des comportements différents vis-à-vis de facteurs abiotiques, tels que les conditions pédoclimatiques ("qualité" des sols, température, pluviosité, luminosité). Dans ce cas le terme utilisé pour décrire une meilleure adaptation d’un palmier à telle ou telle condition abiotique donnée sera celui de tolérance.

Définitions des résistances biotiques

Immunité :

Le plus souvent, une telle résistance est acquise par le jeu d’une interaction spécifique, gène à gène. Certaines variétés expriment une résistance totale, avec absence de symptômes, à un organisme nuisible. Dans le cas du palmier à huile nous ne connaissons pas de tels systèmes de résistance.

Résistances quantitatives ou résistances partielles :

Il s’agit de la capacité du palmier à restreindre la croissance et le développement d’un organisme nuisible déterminé et / ou les dégâts qu’il cause en comparaison à un palmier sensible se trouvant dans les mêmes conditions environnementales et de pression du même organisme nuisible.

  • Haute Résistance :

Capacité du palmier à restreindre fortement la croissance et le développement d’un organisme nuisible déterminé et/ou les dégâts qu’il cause en comparaison à un palmier sensible et dans des conditions de pression normale de l’organisme nuisible. Un palmier à haute résistance peut cependant montrer des symptômes et des dommages si la pression du ravageur ou de la maladie est forte.

  • Résistance intermédiaire :

Capacité du palmier à restreindre la croissance et le développement d’un organisme nuisible déterminé, mais présentant des symptômes plus importants que ceux d’un palmier à haute résistance se situant dans les mêmes conditions. Par rapport à un palmier sensible, dans les mêmes conditions, les palmiers à résistance intermédiaire présentent moins de symptômes et moins de dégâts.

Sensibilité :

Elle caractérise l’incapacité d’un palmier à restreindre la croissance et le développement d’un organisme nuisible déterminé.